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L’histoire du manga

Publié par Caroline Lamarque le

Aujourd’hui, la culture manga est un marché en croissance constante. Les cosplays, les figurines, les jeux vidéo, les anime et les conventions sur le thème rencontrent un franc succès auprès du public. Pour en arriver là, il a bien fallu commencer quelque part et c’est justement ce que nous vous proposons de découvrir aujourd’hui : l’histoire du manga.

Avant de raconter comment est apparu historiquement le premier manga, il apparait important de rappeler ce que le terme signifie. « Manga » est composé de deux kanjis : « man » qui signifie « divertissant », « exagéré » ou « involontaire » et « ga » qui signifie « dessin » ou « image ». La traduction littérale du mot « manga » est donc généralement « dessin dérisoire« , que l’on associe à « caricature ».

Il faut remonter au XIIe siècle pour trouver les premiers exemples de ce que nous pouvons commencer à considérer comme des mangas. C’est en effet de cette époque que datent les quatre rouleaux appelés Choju Jinbutsu Giga. Ces rouleaux mettent en scène des animaux personnifiés dont le récit est raconté sous forme d’une succession de dessins.

Le terme « manga » commence à se généraliser au XVIIIe siècle, notamment grâce à l’ouvrage Shiji no yukikai de Kyōden Santō daté de 1798. Ce livre d’images est considéré comme la première version de ce qu’on appelle aujourd’hui manga selon certains historiens.

C’est finalement en 1902 qu’est publié le tout premier manga moderne composé de quatre cases par page. Il s’agit de Tagosaku to Mokubē no Tōkyō-Kenbutsu de Yasuji Rakuten, aussi connu comme Rakuten Kitazawa. Il est considéré comme étant le premier mangaka officiel et produit de nombreux autres mangas.

Dans les années 1920, les éditeurs japonais ont ensuite commencé à sortir des magazines mensuels dédiés aux mangas. Ces magazines sont Shônen Karabu (ou Le club des garçon), Shôjo Karabu (ou Le club des filles) et Yônen Karabu (ou Le club des jeunes enfants). Cela marque le début des différents genres de mangas.

Après la Seconde Guerre Mondiale, sous l’influence de la culture populaire américaine, des comics, des films hollywoodiens et de Walt Disney, le manga va prendre un nouveau souffle grâce à Tezuka Osamu. C’est notamment à lui qu’on doit le graphisme épuré, les mouvements, l’action, les gros plans, les travelling ou encore les onomatopées. Il s’est démarqué avec Shin Takarajima (ou La nouvelle île au trésor) et Tetsuwan Atom (Astro Boy).

Enfin, c’est à partir des années 50 que le manga connait un véritable engouement au Japon où les éditions et librairies spécialisées se développent. Il faudra attendre les années 70 pour que les premières planches de manga traduites arrivent en France dans le fanzine Cri qui tue, mais avec un accueil mitigé. Ce sont dans les années 90 grâce notamment aux éditions Glénat avec Akira que le manga prend véritablement son essor en France.

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